Symptômes provoqués par le contact avec les chenilles processionnaires sur la langue
Que le chien ait directement léché une chenille processionnaire ou une partie du corps irritée, l’effet est à peu près le même. Le chien se met à gémir car il a mal. Il bave beaucoup et vomit et se frotte le museau avec les pattes. L’inflammation de type allergique prend quelques heures pour atteindre son plus haut niveau. Un oedème lingual peut se produire, entraînant un gonflement important. La langue devient tout d’abord très rouge et dure. Ensuite, elle peut devenir violette ou noire. C’est le début de la nécrose. Les tissus nécrosés ne peuvent pas être sauvés, ils sont condamnés à perdre toute couleur et à tomber.
L’enjeu, en ce qui concerne la langue, c’est que la partie perdue soit suffisamment limitée pour ne pas empêcher l’animal de manger et de boire.
Attention, les poils urticants, invisibles à l’oeil, mais très volatiles, peuvent toucher les yeux, les bronches, l’oesophage et l’estomac. Chacun de ces organes peut dysfonctionner suite à ce contact !
Traitement de la langue par le vétérinaire
Lorsque vous constatez les symptômes cités plus haut entre la fin de l’hiver et le début du printemps, il faut tout de suite penser aux chenilles processionnaires. En ce cas, il faut tout d’abord éloigner le chien des chenilles, mais sans entrer en contact avec les parties lésées pour ne pas vous contaminer. Ensuite, il faut appeler immédiatement votre vétérinaire pour voir s’il est ouvert et le prévenir de votre arrivée en urgence car il va devoir s’organiser.
Il est fortement déconseillé d’essayer de nettoyer soi-même les plaies du chien. Essayez dans la mesure du possible de l’empêcher de contaminer lui-même de nouvelles zones de son corps.
Certains spécialistes conseillent de faire lécher de la glace à la vanille (et surtout pas au chocolat) au chien pour limiter l’oedème lingual. Posez la question à votre vétérinaire lorsque vous l’aurez au téléphone.
Une fois chez le vétérinaire, ce dernier va commencer par évaluer l’urgence de la situation et donner à l’animal de fortes doses d’anti-douleur et d’anti-histaminiques pour limiter les effets du choc.
Seul le vétérinaire est capable de nettoyer comme il faut les zones de peau atteintes. S’il constate que la nécrose de la langue est limitée et ne s’étend pas, il pourra considérer qu’il n’y a pas de besoin vital d’opérer. Les morceaux nécrosés tomberont d’eux-même laissant un bout de langue crénelé. En revanche, si la situation est plus inquiétante, pour limiter les dégâts, il peut, mais c’est rare, décider de procéder à l’amputation d’une partie de la langue. Dans ce cas, il doit déterminer la partie minimale à enlever, pour laisser au chien suffisamment de surface de langue pour manger et boire.
Dans les cas où le reste du tube digestif est touché, l’intervention peut s’avérer plus compliquée, car alors, on passe d’une intervention chirurgicale simple à un ouverture de la trachée ou de la panse.
Pronostic suite à une intervention chirurgicale sur la langue
Le plus souvent, le chien s’en sort avec une grosse frayeur et un petit bout de langue en moins. Ce qui est déterminant, c’est l’étendue de tissus nécrosés. Plus cette zone est grande et plus le pronostic est réservé. Un chien peut très bien vivre avec une moitié de langue, mais si toute la langue doit être amputée, il ne pourra plus s’alimenter et s’hydrater et ses chances de survie sont alors très limitées. Il faut alors l’euthanasier.
Si d’autres tissus sont touchés dans l’appareil digestif, le pronostic vital est réservé.
La rapidité d’intervention peut aider à sauver la vie de votre toutou, mais le meilleur remède reste la prévention !
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