Système musculaire du chien
Comme je vous le disais, quelle que soit la race, on retrouve toujours la même structure musculaire chez les chiens. Ce qui varie, c’est la masse, qui est proportionnelle à la taille, avec quelques variantes. Certains chiens de travail sont naturellement plus musclés.
Comme tous les mammifères, les chiens disposent de trois types de muscles.
- Les muscles cardiaques, qui sont indépendants de la volonté et assurent les battements du coeur à un rythme adapté. Le coeur du chien bat plus vite que le nôtre et oscille entre 70 et 120 battements par minutes, selon la taille et l’activité physique.
- Les muscles lisses : leurs contractions involontaires ont pour objectif de faire circuler les substances (sang, air, nourriture, liquides, etc) dans le corps.
- Les muscles squelettiques : reliés aux os par les tendons, leur contraction est soumise à la volonté du sujet. Ils se composent de fibres rattachées au système nerveux et qui se contractent et se relâchent au fil des ordres reçus.
Tous les muscles ont besoin de protéines pour se développer, se contracter et se relâcher. Les muscles canins se divisent en deux catégories : les muscles rouges, qui gèrent les mouvements lents et durables, comme la posture, par exemple, et les muscles blancs, qui se contractent vite et de manière précise, mais pendant peu de temps.
Entretien de la masse musculaire du chien
Lors de la croissance du chiot, les muscles se développent beaucoup, c’est pourquoi il est indispensable que les chiots aient l’occasion de courir, marcher, monter ou jouer. Chacune de ces activités fait appel à des muscles différents et aide leur développement.
Tout au long de sa vie, le chien a besoin de faire du sport : course, saut, nage, etc. C’est utile pour nous, c’est indispensable pour eux, car leur santé décline très vite lorsque la masse musculaire ne répond plus aux besoins de l’animal !
Enfin, pour une masse musculaire bien entretenue, on considère que l’alimentation ne doit jamais tomber en dessous de 20% de protéines animales. Beaucoup de marques de croquettes dépassent largement ce chiffre et adaptent la quantité de protéines à l’âge et à l’état de santé du chien. Cette information doit être contenue sur le paquet, elle est souvent également disponible sur internet.
Maladies musculaires chez le chien
Bien que les muscles ne soient pas la première cause de pathologies chez le chien, des complications peuvent arriver au cours de la vie. Voici les exemples les plus fréquents.
- Le vieillissement entraîne souvent la fonte de la masse musculaire. Maintenir une activité physique régulière et adaptée et choisir une alimentation spéciale pour Seniors permet de ralentir le processus.
- Après des efforts trop violents, il peut arriver que les chiens souffrent de contractures musculaires. Les races de taille moyenne sont plus touchées. Ce sont les muscles infra-épineux et supra-épineux, dans le dos, qui sont le plus souvent touchés. Des traitements existent.
- Inflammations musculaires ou myosytes. La plus connue est la myosite des muscles masticateurs. Elle est héréditaire ou due à une maladie auto-immune. Des traitements existent et doivent être mis en place rapidement pour éviter des complications graves.
- Myopathie centronucléaire : maladie héréditaire qui se développe pendant la première année de vie puis se stabilise. Sous sa forme la moins grave, elle entraîne juste une faiblesse de l’animal et une démarche caractéristique mais ne l’empêche pas de mener une vie normale.
- Dystrophie musculaire : située sur le chromosome X, elle touche surtout les mâles Golden Retriever, Rottweiler, Labrador, Pointer Allemand ou Cavalier King Charles. Les symptômes apparaissent dès 2-3 mois et entraînent la perte progressive de toutes les fonctions musculaires : locomotion, alimentation, respiratoire et cardiaque. Comme il n’existe pas de traitement, le pronostic est mauvais et l’espérance de vie limitée à 2 ou 3 ans.
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