Symptômes de l’ehrlichiose monocytaire canine
L’ehrlichiose n’est pas facile à diagnostiquer car les symptômes sont soit absents, soit très peu spécifiques. En plus, des délais importants peuvent séparer leur apparition de la morsure.
L’infection se développe en trois phases. La durée de chacune est variable d’un animal à l’autre. L’apparition d’une phase ne garantit pas la suivante, et réciproquement, une phase peut se déclencher sans que vous ayez aperçu la précédente.
- Phase aiguë : atteint d’une fièvre importante, le chien reste amorphe et manque d’appétit. Il peut avoir le nez qui coule et des vomissements sont possibles.
- La phase latente : elle est le plus souvent asymptomatique. Dans de très rares cas, le système immunitaire du chien parvient même à faire disparaître complètement la bactérie de l’organisme. De nouvelles crises aiguës peuvent survenir.
- Chez certains chiens les symptômes s’aggravent et peuvent entraîner la cécité ou des hémorragies graves. Dans la plupart des cas, il ne se passe plus rien pendant une phase de plusieurs mois. Seul une sérologie ou une numération des plaquettes permettrait de détecter des anomalies.
- Certains chiens vivent avec l’infection dans le sang sans qu’aucun symptôme ne se déclare jamais plus.
- La phase chronique est la plus grave dans sa manifestation la plus sévère. Encore une fois, tous les chiens ne réagissent pas de la même manière. Les symptômes sont nombreux : amaigrissement sévère, bleus et pétéchies (petites hémorragies sous-cutanées) sur le ventre, sang dans les urines, dos voussé, boiterie, vomissements et diarrhées. Le pire est l’apparition d’une aplasie médullaire : raréfaction de la moelle osseuse et incapacité à produire des plaquettes.
Comme s’attrappe l’ehrlichiose ?
Au printemps ou à l’automne, les chiens adorent gambader dans les herbes folles et … les tiques les y attendent ! La tique brune, de son petit nom : Rhipicephalus sanguineus est assez fréquente dans le sud et le centre de la France. Elle peut être porteuse d’une bactérie rickettsie, c’est-à-dire un organisme parasitaire vivant dans un autre organisme et l’utilisant comme vecteur de déplacement : l’ehrlichia canis ou ehrlichia.
Lors de la morsure, cette bactérie peut passer dans l’organisme du chien. Comme les symptômes sont difficiles à reconnaître, c’est souvent de manière épidémiologique que l’on traite la maladie (selon la zone, le nombre de cas et la période de l’année).
Risques encourus par l’animal
Comme vous l’avez compris, chaque chien réagit différemment. Certains se guérissent seuls, d’autres ont une grosse grippe puis plus rien, et d’autres sont très affaiblis. Il ne faut cependant en aucun cas prendre cette infection à la légère car elle est mortelle dans environ 30% des cas. Il semblerait que ce soit chez les Bergers Allemands que la phase chronique soit le plus souvent grave avec un risque pour la survie de l’animal.
Bon à savoir : un animal atteint une fois n’est pas immunisé. Il faut donc toujours rester attentif chaque année et après chaque balade !
Traitement
La plus grande difficulté avec l’ehrlichiose, c’est le diagnostic. Une fois que le vétérinaire a pu établir la nature de l’infection, il peut prescrire un traitement antibiotique adapté. C’est pendant la phase aiguë que le traitement est le plus efficace, mais il obtient aussi de bons résultats en phase latente.
Lors de la phase chronique, si de gros dommages ont est subis par le système sanguin, une hospitalisation avec transfusion sanguine peut s’avérer nécessaire pour tenter de réanimer le chien.
Prix du traitement
Si le traitement indiqué est simplement un antibiotique, renseignez-vous pour savoir s’il est en vente en pharmacie. En effet, les médicaments en vente chez le vétérinaire sont en moyenne entre 30% et 50% que les mêmes molécules vendues en pharmacies. Restez cependant toujours attentifs aux doses ! Pour une boîte d’antibiotiques, vous pouvez ainsi passer de 10€ à 5€ (ceci dit à titre indicatif).
Après, n’oubliez pas de prendre en compte les consultations et les examens nécessaires pour établir le diagnostic : comptez entre 100€ et 200€ en moyenne.
Enfin, si votre chien a besoin d’une hospitalisation et de soins intensifs, les frais peuvent monter rapidement entre 500€ et 2000€. Il est alors utile de contacter votre mutuelle pour pouvoir connaître l’aide qu’elle peut vous apporter.
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