Les bons gestes à avoir face à un chien maltraité

Qu’est-ce qu’un chien maltraité ?

Entendons-nous déjà sur ce qu’est la maltraitance chez le chien. Il faut dire que la définition varie en fonction de nos convictions et des lois en vigueur dans chaque pays.

Ainsi, en France, d’après la loi, un chien maltraité est un toutou qui subirait l’une des situations suivantes :

• Des mauvais traitements.
• De l’abandon.
• De la négligence.
• Des sévices graves.
• Des atteintes sexuelles.
• Des actes volontaires ou involontaires entraînant la mort de l’animal de compagnie.
• Des actions portant atteinte à l’intégrité du chien.
• Et tout acte de cruauté. 

Et si certaines catégories ne présentent aucune ambiguïté sur leur signification (ex. : atteintes sexuelles sur un chien, abandon), d’autres cas de figure suscitent la polémique. Prenons l’exemple des colliers de dressage, considérés tantôt comme des outils éducatifs, tantôt comme des objets de torture. Peut-on les intégrer dans la liste des mauvais traitements ? De même, que dire des maîtres laxistes, ou manquants d’expérience, négligeant l’éducation de leur chien ? Enfin, que penser des propriétaires promenant rarement leur toutou ?  

Vous l’aurez compris, la définition varie également en fonction de la vision que chacun a du bien-être animal. En tout cas, peu importe vos croyances, Mouss vous invite à vous rendre au dernier chapitre pour offrir le meilleur cadre de vie à votre chien.   

Que dit la loi sur la maltraitance animale ?

La France reconnaît le droit animal. Ainsi, dans le territoire français, toutes formes de mauvais traitements envers nos animaux de compagnie ou sauvages sont formellement interdites. Les sanctions varient selon le niveau de cruauté et l’impact sur le chien maltraité.

Mouss vous propose ici des exemples de peines encourues : 

Chez le particulier 

Toujours d’après la loi, les situations suivantes s’apparentent à de la maltraitance animal : la privation de nourriture ou d’eau, le manque de soins, l’utilisation d’outils de détention inadaptés au chien, ou encore le fait de ne pas identifier son animal de compagnie. 

De ce fait, les personnes infligeant de manière volontaire ces actes risquent une amende de 750 €. De plus, le chien peut leur être retiré et confié à un refuge ou une association de protection animale. 

À noter que le tribunal sanctionne également l’abandon d’un animal. L’auteur encourt entre 3 et 5 ans de prison, ainsi qu’une amende s’élevant à 45 000 €, voire 75 000 € si l’abandon a causé la mort du chien. 

Ajoutons enfin que la mise à mort volontaire d’un animal, en dehors du cadre légal (ex. : chasse, euthanasie), est punie de 7 500 € d’amende et de 6 mois de prison. 

Chez le professionnel

Cette catégorie inclut, entre autres, des professionnels tels que les éleveurs, les toiletteurs, les éducateurs canins, les refuges ou encore les établissements d’abattage. En cas de mauvais traitements et d’actes de cruauté envers les animaux, ces derniers encourent 1 an de prison ainsi que 15 000 € à 75 000 € d'amende.

Le tribunal peut également compléter cette sanction avec les peines suivantes :

• Une interdiction de détention d’un animal (définitive ou temporaire).
• Une interdiction d’exercer son activité professionnelle pendant 5 ans ou de manière définitive.
• Et la confiscation des chiens (ex. : élevage).

Comment reconnaître un chien maltraité ?

Que vous soyez un particulier cherchant à adopter un chien adulte, ou un professionnel, certains signes ne trompent pas, et devraient vous alerter :

• L’animal de compagnie présente des séquelles physiques sur certaines zones de son corps qui lui font souffrir. 
• Le chien réagit mal lorsqu’on l’approche ou lorsqu’on cherche à le caresser (angoisse ou agressivité). 
• Il peine à faire confiance à un être humain, et tend à fuir en cas de contact.
• À contrario, il peut vouloir constamment rester à vos côtés, et se braque dès que vous vous éloignez de lui. 
• Il présente un comportement inhabituel face à certains bruits ou gestes de votre part.
• Il perd son appétit.

Même s’il arrive que ces signes ne soient pas causés par de la maltraitance sur le chien, ils sont à prendre très au sérieux. Mouss vous conseille donc de rester vigilant avant tout signalement.

Qui appeler en cas de maltraitance animale ?

Plusieurs organismes peuvent être contactés en cas de maltraitance animale. Vous pouvez d'ailleurs signaler une maltraitance animale anonymement. Mais avant toute chose, Mouss vous recommande de ne pas réagir sur un coup de tête. On comprend votre frustration et votre indignation, mais pensez à rester dans le cadre légal. Au risque de vous mettre dans une position difficile aux yeux de la loi. 

Ainsi, le mieux est de ne pas agir seul, d’avoir des témoins à vos côtés, et surtout de prendre des photos ou des vidéos. En d’autres termes, réunissez le maximum de preuves pour justifier vos actes. Cela est d’autant plus vrai pour les situations urgentes, ne pouvant attendre l’arrivée d’un représentant de l’ordre ou d’une association (ex. : chien enfermé dans la voiture). 

• Contactez la police ou la gendarmerie : appelez le 17 pour informer les forces de l’ordre d’un acte de cruauté sur un animal de compagnie. Si vous tombez sur une vidéo en ligne présentant un chien maltraité, n’hésitez pas à le signaler sur le site Pharos, à cette adresse : www.internet-signalement.gouv.fr.  
• Faites appel à une association de protection animale : votre voisin néglige son chien ? Vous observez un toutou attaché toute la journée dans votre quartier ? Pour toutes les situations impliquant les conditions de vie de nos compagnons à quatre pattes, tournez-vous vers les associations (ex. : SPA, Fondation Brigitte Bardot). Leurs agents sont habilités à enquêter et à porter plainte.

De même, si les maltraitances concernent votre propre chien, pensez à contacter ces associations pour vous assister dans les démarches à suivre.

Si possible, renseignez-vous toujours sur le passif du chien. Ainsi, vous serez à même de lui proposer une attention adaptée et spécifique à son passé. Bien sûr, cela n’est pas toujours possible. De ce fait, pour les cas complexes, Mouss recommande de faire appel à un éducateur ou à un comportementaliste canin.

Durant les premières semaines, le plus important sera de gagner la confiance de votre chien adopté.

Voici nos conseils :

• Instaurez une routine : votre boule de poils aura besoin d’équilibre. Dès lors, prévoyez un planning bien huilé pour lui donner des repères. Par exemple, effectuez les promenades à heure fixe. De même, donnez-lui sa nourriture aux mêmes heures.
• Respectez son espace : ne lui imposez pas les câlins et autres gestes affectifs. Même si c’est tentant ! Attendez qu’il vienne à vous. Contentez-vous de lui porter de l’attention en répondant à ses besoins, et en lui accordant du temps dans la journée.
• Proposez-lui un habitat respectueux de son bien-être : que ce soit un panier moelleux ou une niche douillette, offrez-lui un espace de vie tranquille, où il se sent bien. Ne le dérangez surtout pas lorsqu’il s’y trouve.
• Prévenez les fugues : malheureusement, même avec toute la bonne volonté du monde, vous devrez faire attention aux fugues, très présentes chez les chiens maltraités. Investissez dans de bonnes clôtures, et gardez toutou attaché durant vos balades.

Comment garantir le bien-être animal ?

Terminons ce sujet difficile avec un chapitre plus positif.

Si chacun a sa propre définition du bien-être animal, certains points doivent être respectés pour réellement l’instaurer : 

• L’alimentation canine : pour maintenir toutou en bonne santé, mettez à sa disposition de l’eau en quantité suffisante, et une nourriture équilibrée. Bannissez les aliments dangereux pour le chien.
• Les soins : en cas de maladie ou de blessure, le maître ou la maîtresse doivent prendre en charge leur animal de compagnie, en se rendant chez un vétérinaire ou en lui fournissant des soins adaptés. 
• Les conditions de vie : peu importe le type de couchage choisi, votre toutou doit évoluer dans un cadre respectueux de ses nécessités physiologiques. Ainsi, l’enfermer dans un petit espace ou l’attacher dans le jardin, sous un soleil de plomb, sont à bannir.  
• Les sorties : proposez des promenades de 30 minutes minimum par jour à votre chien. Ces dernières lui permettent de se dégourdir les jambes, de travailler son odorat, et de s’ouvrir à de nouvelles expériences.
• L’éducation canine : votre chien évoluera en société. Pour le bien de tous (et le sien), il devra en connaître les règles pour facilement s’adapter à son entourage et à son environnement. Privilégiez l’éducation positive. 

Ces 5 points représentent des bases indispensables pour offrir une qualité de vie correcte à votre chien. Ne pas les respecter serait considéré comme de la maltraitance des animaux domestiques. Bien sûr, pour garantir une excellente qualité de vie à son chien, d’autres paramètres entrent en jeu. À commencer par le respect et l’affection donnés à son animal de compagnie. 

Cet amour et ce respect peuvent se traduire par la participation à un sport canin, la socialisation de toutou, ou encore un toilettage régulier. L’idéal est de faire de votre mieux pour offrir le meilleur à votre chien, qui est un compagnon de vie avant toute chose.

Ce sujet important étant terminé, continuez de vous informer sur les différents comportements canin à prendre au sérieux !